top of page

KYSTES SACRO-COCCYGIENS

Le kyste sacro-coccygien (ou plus fréquemment appelé KSC) est en fait médicalement appelé le sinus pilonidal. Cette maladie est due à la pénétration de poils dans le sillon interfessier. Il s’agit de follicules pileux rompus qui vont entraîner sur du long terme la formation d’un pseudo-kyste, véritable petite cavité dans le sillon interfessier, cavité qui va pouvoir être le siège d’abcès au gré du temps. Après une phase d’abcès qui peut se drainer soit spontanément soit par une incision par votre médecin généraliste ou un médecin urgentiste voire un chirurgien, la guérison définitive est fort peu probable. Les antibiotiques sont inutiles, seul le traitement chirurgical est efficace pour limiter voire supprimer les récidives. Ainsi le risque est la récidive d’un nouvel abcès douloureux qu’il faudra alors de nouveau inciser en urgence, ou bien la persistance d’une suppuration chronique variable dans le temps. Les examens complémentaires (radios du sacrum et du coccyx ou échographie) sont inutiles. Le diagnostic est clinique, à savoir qu’il est indispensable de le montrer à votre médecin ou à un chirurgien.

En quoi consiste la chirurgie du kyste sacro-coccygien ?

Bien qu’il existe plusieurs solutions chirurgicales, la meilleure technique, la plus simple et la plus fiable consiste, sous anesthésie générale, à enlever complètement la lésion kystique et à laisser la plaie ouverte. La cicatrisation se fait ensuite grâce aux pansements réalisés par une infirmière à domicile. Il s’agit d’une cicatrisation dite « dirigée » par méchage successifs d’une mèche d’alginate (ALGOSTÉRIL®) ou quelquefois de SORBACT® qui va drainer la plaie et l’assécher afin de permettre ce que l’on appelle un bourgeonnement (pousse) du tissu cicatriciel. Refermer en première intention une cavité dans une région favorable à la formation d’abcès fait courir le risque dans plus de 50% des cas à une récidive à très court terme de l’abcédation et amène le chirurgien ou l’infirmière qui suivra les soins à ré-ouvrir la cicatrice en urgence pour évacuer le nouvel abcès, ce qui prolonge alors le temps de cicatrisation. Les techniques de fermeture sont peu utilisées en première intention.

Quelles sont les suites après chirurgie du kyste sacro-coccygien ?

L’intervention est réalisée le plus souvent en ambulatoire (en une seule journée) ou lors d’une courte hospitalisation. Les soins de cicatrisation dirigée sont simples, basés sur un lavage doux de la plaie, le méchage qui consiste à drainer la plaie, il ne faut donc pas « tasser » la mèche dans la cavité mais la laisser souple afin qu’elle joue son rôle de drain. Au départ, les soins seront quotidiens, votre infirmière décidera par la suite, en fonction de l’évolution de la cicatrisation d’espacer les soins tous les 2 jours. Les soins postopératoires doivent être réalisés de façon à obtenir une cicatrisation de la profondeur vers la superficie de la plaie. Votre chirurgien vous reverra régulièrement, en visite(s) postopératoire(s), pour évaluer la progression de la cicatrisation.


Le processus de cicatrisation est souvent long et sa durée totale est habituellement de 2 à 3 mois, mais peut être parfois encore plus longue. Le suivi chirurgical est important et permet, après évaluation de la cicatrisation, d’adapter le traitement, de changer, en fonction des constatations locales, éventuellement, de type de mèches pour s’adapter à l’état de la cicatrisation, et essayer de gagner quelques semaines de cicatrisation. Ce suivi doit être effectué en coordination avec l’infirmière et votre chirurgien. Les suites sont peu ou pas douloureuses. L’arrêt de travail a une durée de une à quatre semaines, variant selon la taille de la plaie et votre activité professionnelle. Les activités physiques intenses doivent être suspendues quelques semaines, tout du moins les premières semaines.

Quelles sont les complications après chirurgie d’un kyste sacro-coccygien ?

À court terme, les saignements au niveau de la plaie sont rares mais peuvent survenir dans les 15 jours qui suivent l’intervention. Les infections de la plaie sont exceptionnelles si les soins sont bien suivis par votre infirmière et votre chirurgien.

À long terme, une fois la cicatrisation acquise et vérifiée, le risque de récidive d’un abcès est de l’ordre de 5%. Les récidives sont dues le plus souvent à un accolement des plaies et une fermeture au-dessus d’une cavité mal comblée. Le même traitement doit alors être renouvelé.

bottom of page