Organisée par le Dr Alain DELEUZE, la réunion régionale FCVD sur les hernies inguinales s’est tenue hier au Mercure Lyon Grand Hôtel Saxe Lafayette.
La chirurgie des hernies inguinales par voie cœlioscopique et par abord direct est essentiellement réalisée en ambulatoire.
L’analyse de la base REX permet de mettre en valeur certains événements indésirables lors de la prise en charge des hernies inguinales et d’envisager la bonne conduite à tenir.
Le risque de ré-hospitalisation est de 4,5%. Il doit faire partie de l’information au patient.
L’emploi systématique et correct de la check-list et de ses différents temps (sans rester théorique) peut permettre d’éviter près de 40% des événements indésirables. Les erreurs de côté doivent être prévenues par un marquage du côté, si possible par le patient, le matin de l’intervention dans la chambre, avant d’entrer au bloc opératoire. La réalisation systématique de ce marquage a permis de réduire considérablement les erreurs de côté. Le temps 1 de la check-list doit vérifier la présence du dossier et de tout son contenu. Il ne faut pas initier l’anesthésie et l’intervention (NO GO) si le marquage et le dossier ne sont pas présents.
La problématique des patients nécessitant une anticoagulation a été abordée. Il est important de vérifier en pré-opératoire l’indication précise de cette anticoagulation, afin d’envisager son arrêt pré-opératoire de façon optimale et pour éviter des les accidents hémorragiques post-opératoires parfois majeurs. La communication avec l’anesthésiste-réanimateur qui va prendre en charge le patient (et éventuellement avec son cardiologue) est indispensable. Il est nécessaire d’identifier quelles sont les indications où les relais sont indispensables de celles où ils ne le sont pas pour éviter tout relais intempestif aggravant le risque hémorragique. Dans certains cas, il ne faudra pas effectuer cette intervention en ambulatoire mais en hospitalisation d’une durée variable, durée nécessaire pour reprendre l’anticoagulation en toute sécurité.
La douleur chronique (au-delà du 3ème voire du 6ème mois post-opératoire) après chirurgie herniaire survient dans 10 à 12% des cas essentiellement lorsqu'il s'agit d'une chirurgie par abord direct. Pour diminuer son risque de survenue, il faut privilégier l’abord cœlioscopique si possible, préserver les nerfs de la région, respecter le cordon lors de sa dissection et ne pas fixer ou fixer le moins possible la prothèse (et en tous les cas éviter une fixation par agrafes).
Le Hernia Surg Group a édité des recommandations pour la prise en charge des hernies. Ce document long et précis a été édité dans Hernia de février 2018. Il permet d’analyser et de préciser toutes les indications et la prise en charge des hernies de l’aine.
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